15-01-2024 18:24:32
« Software Eats the World ». Un constat fracassant aux nombreuses et profondes implications sociétales, de ces implications qui imprègnent l'ensemble des activités humaines du monde industrialisé, qui le bouleversent véritablement.
Le logiciel qui mange le monde c'est une partie du paradigme de la dématérialisation forcenée dans laquelle nous sommes entrés depuis la fin des années '90, ... un rien plus tôt pour les avertis [1] C'est dire à quel point elles sont digalisées !.
Le logiciel mange le monde et tout ce qui peut passer de hardware à software en est la cible. C'est la virtualisation ! Les informaticiens savent que les serveurs sont virtualisés, que les switches, que les pare-feux sont virtualisés, que l'espace disque est virtualisé, tout comme la mémoire, les processeurs, … tout y passe, y compris … l'animateur de radio.
Cette déclaration tapageuse ― Software Eats the World ― induit une pression universelle : la volonté — la nécessité presque — d'ouvrir la porte au AAA — Anywhere, Anything, Anytime : on veut pouvoir s'occuper d'un dossier de chez soi, un samedi soir, si on le veut !
La Covid-19 a, de manière définitive, imposé le télétravail. Ce n'est autre chose que du AAA, rendu possible grâce aux moyens de communication (la 4G, la 5G, la fibre, …), grâce à Internet, grâce à des périphériques caméléon. et grâce à … Software Eats the World.
Le AAA est une contrainte forte qui doit être présente à l'esprit dans tout projet de Transformation Digitale, une présence essentielle permanante.
Le AAA c'est Axel qui s'occupe du dossier d'Alexandre un vendredi soir, tard, tout en laissant son épouse Aline conduire la voiture jusqu'à leur maison de campagne dans les Ardennes. Parce que cela arrange tout le monde.
Le AAA c'est Netflix qui dit à ses employés de ne plus remplir de demande de congés.
Footnotes
[1] … Les premières tendances à la dématérialisation se sont manifestées lorsque le boulot des administrateurs système est entré dans ce qu'on pourrait appeler la naissance de la culture moderne des opérations IT, soit dans les premières années des '90, à un moment où il ne s'agissait plus de s'occuper d'un mainframe mais plutôt de dizaines de serveurs, des centaines un peu plus tard, puis de milliers. Aujourd'hui, on va jusqu'à mettre au point des infrastructures complètes gérées comme des services (IaaS).